Un texte écrit il y a quelques temps, sur mon thème de prédilection : le temps qui passe... Relu et corrigé, je décide de la publier ici...
Vieillir. Avant eux. S’en rendre compte. Partir déjà un peu. Avoir peur. Douter. Craindre. Les regarder s’éloigner. Ne pas les retenir. Souffrir.
Vieillir. Penser à ce qu’on a vécu. Parler au passé. Perdre toute conviction. Se laisser aller. Ne plus croire.
Vieillir. Vieillir. Vieillir. Indéniablement. Inexorablement. Sans s’opposer vraiment.
Et puis ouvrir les yeux. En parler à quelqu’un. Rêver de jours meilleurs. Faire de nouveaux projets. Apprendre des bonnes nouvelles. Et y croire à nouveau.
Repartir de plus belle, retrouver l’étincelle, illuminer son regard, y croire, y croire encore…
Vieillir. Parce qu’on ne peut pas l’empêcher. Parce que la vie ne nous laisse pas le choix. Parce que les rides prennent le dessus, parce que le bonheur n’est pas éternel.
Vieillir. Même si l’on résiste, même si l’on existe… Vieillir à contre sens, vieillir contre sa volonté, vieillir sans l’avoir vraiment voulu, vieillir et se savoir aimé…
Vieillir, mourir un peu déjà.
Le temps qui passe. Toutes ses horloges qu’on voudrait arrêter. Et la trotteuse qui court après les autres aiguilles.
Vieillir. Le jeu éternel des années qui passent. Les bougies, les anniversaires, les Noël qu’on ne compte plus sur les doigts de sa main…
Vieillir, ou la complainte de la solitude.
Vieillir, ça commence quand ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire