C'était un regard, comme ça, jeté derrière l'épaule. Un regard inquiet, mais aussi rassurant. Un regard pour chercher du soutien, ou un sourire. Un regard presque anodin, mais qui, ce jour-là, avait toute son importance.
Il faisait chaud. Nous avions attendu longuement. Presque un an en fait. Les préparatifs s'étaient faits dans la joie, mais aussi parfois dans l'inquiétude. Il s'était préparé de son côté. Et moi du mien. J'attendais avec impatience le moment des retrouvailles.
Lorsque nos deux familles se sont réunies, et que j'ai vu son oeil briller, je me suis sentie belle, comme jamais auparavant.
Puis il y a eu les photos, et l'attente, sur le parvis de la mairie. De la bonne humeur, un soleil éclatant et une chaleur... écrasante. Tout le monde semblait gai, content d'être là, pour célébrer ce moment si important pour nous.
Lorsque enfin nous avons franchit la porte de la salle, mon coeur a fait des bonds incroyables dans ma poitrine, sous le bustier. La petite main de Nathan dans la mienne, la musique qui ne démarre pas au bon endroit, l'adjointe au maire qui mourrait littéralement de chaud...
Il a pris place, à mes côtés. Nous avons écouté d'une oreille le déroulement, nous avons lu nos textes, l'émotion était là. "Lorsque tu seras vieux, et que je serai vieille"... Longtemps ces mots résonneront dans ma tête, comme un refrain, presque un sacerdoce.
Ensuite, ça m'a pris. J'ai eu envie de savoir. J'ai eu envie de voir. Ou simplement de vous voir. Et je me suis retournée.
J'ai trouvé mes parents, un clin d'oeil de mon papa, un sourire de ma maman.
J'y ai vu mes grands-parents, mon papi fier comme un roi, et ma mamie heureuse d'être là.
J'y ai vu nos six témoins, tellement sincères et heureux pour nous.
J'y ai vu mes futurs beaux parents, et les larmes dans les yeux de Joëlle.
J'y ai vu des sourires, du soutien, du bonheur. J'y ai vu le plaisir d'être là, et de l'amour, beaucoup d'amour.
Alors, j'ai repris le fil du texte de l'adjointe au maire, et, remplie de tout cet amour que vous aviez su me donner, j'ai dit oui, sans hésiter, sans attendre une seconde, sans même sourciller... Car oui, le bonheur reste à venir, et oui, nous avons un million, peut-être plus, de souvenirs devant...
C'était il y a un an...