Un nouveau bébé, et pour qu'il continue à grandir, j'ai besoin d'avis, et surtout d'encouragements ! Alors, à vos commentaires !
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Il n’est pas très difficile d’aller à Kernovan. Le vieux Emile qui habite la maison forestière depuis tant d’années doit pourtant souvent guider quelques touristes égarés, ou visiteurs de passage. Alors, inlassablement, il répète :
- A la sortie de la forêt, c’est tout droit, vous passerez les champs à votre droite, et vous y êtes !
Kernovan : petite bourgade du sud de la Bretagne, à cent mètres de la mer. Il n’y a pas de plage à Kernovan, seulement des falaises abruptes, que les vagues viennent embrasser continuellement au rythme des marées. Ville fleurie à deux reprises, Kernovan marque souvent les esprits par sa beauté, et surtout la simplicité des petites maisons qui l’occupent. Les quelques mille habitants de Kernovan y ont une vie plutôt paisible, bercée par le chant des mouettes et la floraison des roses trémières. Au centre, on trouve tous les commerces utiles : un tabac, une boulangerie, un traiteur, une pharmacie et même un petit centre commercial, sans oublier la boutique de l’antiquaire, et le fleuriste. Un peu plus loin, un petit parc arboré, et un manège, qui s’installe lorsque l’été arrive. Sur la grande place de la fontaine, la mairie côtoie les deux écoles de Kernovan : l’école maternelle Charles Baudelaire et l’école élémentaire Paul Verlaine. Un grillage vert entoure cette dernière, et lorsque l’on pousse la grille grinçante pour y entrer, on pénètre dans un monde à la fois mystérieux, bruyant et surtout extrêmement complexe.
- Mais tu te rends compte ? Je suis professeure des écoles moi, pas instit !
En ce jeudi midi, la salle des maîtres était envahie par des odeurs de fromage, de poisson et de compote de pommes. La plupart des enseignants de l’école Paul Verlaine préféraient manger là, pour pouvoir corriger entre midi et deux et par la même rentrer plus rapidement le soir. Ainsi, les odeurs de tous les plats pré-cuisinés que l’on peut trouver dans le commerce se faisaient sentir dès que l’on pénétrait dans la salle.
- C’est quand même incroyable que l’administration puisse être autant incapable !
Lisa ne prit pas la peine de répondre. Elle haussa les épaules et se dirigea vers le micro-onde, qui venait enfin de se libérer. Elle n’avait jamais compris ce besoin presque viscéral qu’avaient certains de ses collègues de refuser catégoriquement l’appellation "instit". Après tout, il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de différences, puisque tous les instits (qui sont passés par l’école normale), sont devenus des professeurs des écoles (avec le temps). Elle regarda Béatrice agiter son arrêté de nomination comme une preuve de l’incapacité du rectorat à faire son travail correctement, et observa les mouvements d’approbation de Luc, Sonia et Valérie.
Lisa s’entendait plutôt bien avec ses collègues. Depuis son arrivée dans l’école il y a trois ans, ils avaient déjà monté ensemble de beaux projets, avaient organisés trois repas de Noël et un pique-nique de fin d’année entre eux. Mais de manière générale, Lisa avait plutôt du mal à supporter la mentalité de prof. Bien qu’elle fasse parti du corps enseignants depuis une dizaine d’année, elle avait une aversion pour tout ce que l’on pourrait appeler les stéréotypes du prof : ceux qui râlent tout le temps, ceux qui ne savent pas faire la part des choses avec leur vie privée, ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de ramasser du bois flotté sur la plage pour le bricolage de Noël quand ils sont en promenade avec leurs familles. Non, ça vraiment, elle avait du mal à comprendre.
- A la sortie de la forêt, c’est tout droit, vous passerez les champs à votre droite, et vous y êtes !
Kernovan : petite bourgade du sud de la Bretagne, à cent mètres de la mer. Il n’y a pas de plage à Kernovan, seulement des falaises abruptes, que les vagues viennent embrasser continuellement au rythme des marées. Ville fleurie à deux reprises, Kernovan marque souvent les esprits par sa beauté, et surtout la simplicité des petites maisons qui l’occupent. Les quelques mille habitants de Kernovan y ont une vie plutôt paisible, bercée par le chant des mouettes et la floraison des roses trémières. Au centre, on trouve tous les commerces utiles : un tabac, une boulangerie, un traiteur, une pharmacie et même un petit centre commercial, sans oublier la boutique de l’antiquaire, et le fleuriste. Un peu plus loin, un petit parc arboré, et un manège, qui s’installe lorsque l’été arrive. Sur la grande place de la fontaine, la mairie côtoie les deux écoles de Kernovan : l’école maternelle Charles Baudelaire et l’école élémentaire Paul Verlaine. Un grillage vert entoure cette dernière, et lorsque l’on pousse la grille grinçante pour y entrer, on pénètre dans un monde à la fois mystérieux, bruyant et surtout extrêmement complexe.
- Mais tu te rends compte ? Je suis professeure des écoles moi, pas instit !
En ce jeudi midi, la salle des maîtres était envahie par des odeurs de fromage, de poisson et de compote de pommes. La plupart des enseignants de l’école Paul Verlaine préféraient manger là, pour pouvoir corriger entre midi et deux et par la même rentrer plus rapidement le soir. Ainsi, les odeurs de tous les plats pré-cuisinés que l’on peut trouver dans le commerce se faisaient sentir dès que l’on pénétrait dans la salle.
- C’est quand même incroyable que l’administration puisse être autant incapable !
Lisa ne prit pas la peine de répondre. Elle haussa les épaules et se dirigea vers le micro-onde, qui venait enfin de se libérer. Elle n’avait jamais compris ce besoin presque viscéral qu’avaient certains de ses collègues de refuser catégoriquement l’appellation "instit". Après tout, il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de différences, puisque tous les instits (qui sont passés par l’école normale), sont devenus des professeurs des écoles (avec le temps). Elle regarda Béatrice agiter son arrêté de nomination comme une preuve de l’incapacité du rectorat à faire son travail correctement, et observa les mouvements d’approbation de Luc, Sonia et Valérie.
Lisa s’entendait plutôt bien avec ses collègues. Depuis son arrivée dans l’école il y a trois ans, ils avaient déjà monté ensemble de beaux projets, avaient organisés trois repas de Noël et un pique-nique de fin d’année entre eux. Mais de manière générale, Lisa avait plutôt du mal à supporter la mentalité de prof. Bien qu’elle fasse parti du corps enseignants depuis une dizaine d’année, elle avait une aversion pour tout ce que l’on pourrait appeler les stéréotypes du prof : ceux qui râlent tout le temps, ceux qui ne savent pas faire la part des choses avec leur vie privée, ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de ramasser du bois flotté sur la plage pour le bricolage de Noël quand ils sont en promenade avec leurs familles. Non, ça vraiment, elle avait du mal à comprendre.
[à suivre...]
la suite, la suite !!!!
RépondreSupprimerDe la vie sur ton blog! J'aime! Je n'ai pas beaucoup de remarques sur le fond (qui est accrocheur mais n'envoie pas pour le moment de mystère ou de suspense hors du commun), plutôt sur la forme.
RépondreSupprimerDans la première partie on retrouve beaucoup de Kernovan, et 5-6 par paragraphe on commence à les voir.
Et puis sur un texte dont la moitié concerne l'éducation nationale, il y a tout de même pas mal de coquilles :S
"Bien qu’elle fasse parti du corps enseignants depuis une dizaine d’année": Bien qu'elle fasse partie* du corps enseignant* depuis une dizaine d'années*, etc.
Je râle tu me connais mais j'attends la suite!
L'idée est bonne : l'histoire d'une prof des écoles dans un petit village breton.
RépondreSupprimerPar contre, il y a un peu des lourdeurs dans la description du village (et des répétitions aussi "au centre" et "un centre commercial"). Ca serait plus "vivant" avec le regard de quelqu'un plutôt qu'une simple description. Ou en ajoutant des mouettes qui picorent du pain sur la place, ou des petits vieux qui voient les touristes prendre des centaines de photos... bref de la vie et du mouvement!
Aussi, tu passes trop rapidement d'un style très descriptif dans le premier paragraphe, à un style très léger et très intérieur dans le deuxième paragraphe (avec notamment le mot "prof" qui fait bizarre dans un roman). En fait, ça saute trop rapidement de l'un à l'autre sans véritable "liant".
Tu voulais des avis. C'était le miens. Après tu prends les critiques ou pas, mais si tu veux continuer à l'écrire, tu devrais peaufiner un peu le style, puisque l'histoire me semble intéressante.