mardi 5 mai 2015

25, sister !

Parfois, j’imagine tes journées, si éloignées de mon quotidien routinier. Je m’amuse à penser à toi, à supposer ce que tu es entrain de faire. Je te rêve, je t’idéalise un peu sans doute, mais comme c’est un jeu, tout est possible.

Ça commence toujours un peu de la même façon. Tu te réveilles, aux côtés de l’homme que tu aimes. Un peu chagrine et grognon, comme tu l’as toujours été le matin. Tu ouvres la porte, Betty est déjà dans tes pieds, tu manques de trébucher et puis tu râles, pour le principe. Un café. Une tartine. Autre chose. Tes premiers mots échangés avec Anthony, et beaucoup de passion dans votre dialogue.

Et puis après ? Le regard plongé dans ton agenda, déjà tu files vers ton premier rendez-vous. Tantôt chorégraphe, tantôt photographe,tantôt danseuse, tantôt plasticienne… Tu cours à n’en plus finir. A droite, à gauche, à la Factorine, au théâtre, sur le lieu d’un mariage, derrière ton ordinateur.

En fait c’est ça. Je te vois courir. Mais pas comme dans ces images où l’on voit les hommes d’affaire trop stressés qui galopent après le temps. Non, tu cours pour profiter. Pour croquer à pleines dents tout ce que tu entreprends. Tu cours pour trouver des réponses, partout, à toutes tes interrogations, même quand il n’y en a pas. Tu cours. Pour échapper à quoi ? Pour échapper à toi ?

Vingt-cinq ans, ma petite sœur, tu ne l’es plus vraiment. Je rêve de pouvoir encore te protéger, mais je ne fais plus que t’admirer. Devant tes choix. Tes ambitions. Tes rêves. Tu es devenue une femme belle, forte, et ambitieuse, une femme qui croit en la vie, et en l’humanité, malgré toutes ces horreurs que tu ne connais que trop bien. Une femme dont je suis profondément fière, même si je n’y suis absolument pour rien. Une femme, la marraine de mon fils.

Parfois j’imagine tes journées, si éloignées de mon quotidien routinier. Je m’amuse à penser à toi, à supposer ce que tu es en train de faire. Je te rêve. Je t’idéalise un peu sans doute. Mais je sais aussi. Je sais que tu es capable de refouler tes sentiments les plus amers pour ne pas gâcher un moment, que tu peux facilement te mettre en colère quand on doute de tes compétences, je sais que ta vie ne ressemblera peut-être jamais à la mienne, et j’en suis profondément rassurée. Car ta vie va plus loin que le simple horizon. Tu es née pour faire bouger le monde. A ta façon.

Alors sœurette, en ce jour un peu particulier, et avec ce que je sais faire de mieux, je voulais te souhaiter un magnifique anniversaire et te redire combien je t'aime !