mercredi 23 octobre 2013

25 ans !

Octobre, le 23, un samedi. Les feuilles tombent en pagailles, les arbres sont colorés, le soleil joue cache-cache derrière les nuages. Un petit garçon fait du vélo. Un petit vélo rouge, qui roule vite. La semaine dernière, tonton avait enlevé les petites roues.  De sa voix haut-perchée, le petit garçon appelle ses parents qui marchent loin derrière. Ils sont fiers. L’enfant rit de bon cœur à la vue d’un écureuil, puis reprend sa course effrénée avec le vent, sans doute. 

Octobre, le 23, un dimanche. Une maison blanche, les rideaux tirés. Le magnolia a perdu toute sa parure, et on a déjà mis un peu de chauffage. Du bout de la rue déjà, on entend les basses qui semblent sortir de sous terre. Le petit garçon a bien grandi. Un mètre quatre-vingt, quelques kilos en plus, et une passion démesurée pour la musique électronique. On peut toujours entrer dans la chambre, il n’entendra rien. Le casque vissé sur les oreilles, il se prend à mixer les morceaux les plus divers, et pourquoi pas un jour, créer lui-même sa propre musique…

Octobre, le 23, un lundi. Je te découvre. Toi, le petit garçon d’hier, à peine sorti de l’adolescence. Notre premier anniversaire ensemble. Les voyages en train, les allers-retours, les premières disputes, les premiers cinés, les premières vacances.  Je te découvre, toi et tes passions, toi et ton calme olympien, toi et ta gentillesse, et ta douceur infinie. Je découvre un homme, qui laisse pousser ses cheveux, sa moustache, qui cherche à me plaire mais qui n’a pas besoin de le faire. Un homme qui me plaît, enfin. Je nous imagine, mariés, unis, pour la vie. J’ai des rêves de princesse et toi, as-tu les mêmes dis-moi ?

Octobre, le 23, un mercredi. Un grand appartement, des murs blancs, trois chambres, un beau bureau. Ton matériel de musique est enfin à sa place. Le petit vélo rouge n'est plus vraiment le même. Cent dix mètres carrés de bonheur. Tu es parti travailler, pendant ce temps j’écris. Octobre le 23, c’est souvent les vacances, mais surtout c’est l’automne. Dehors il pleut, je ressasse des souvenirs. Cette bague glissée au doigt, ces vacances entre amis, nos joies, nos déceptions et surtout nos folies. J’ai hâte que tu reviennes, hâte que tu découvres les surprises que je t’ai préparées pour ce nouvel anniversaire. Octobre, le 23, un mercredi. Je passe ma main sur mon ventre qui s’arrondit. Ne rentre pas trop tard, papa…